mardi 19 mai 2015

Huis clos au Théâtre Nord-Ouest



Je ne me souviens pas avoir marché dans ce quartier tant chanté par Yves Montand. À part un vague souvenir du Musée Grévin, dans ma début vingtaine. Avec mon infatigable amie qui m'entraine dans d'interminables marches le long du boulevard entre les métros Strasbourg Saint-Denis et Grands-Boulevards, en passant par les grandes portes sculptées : Saint-Martin et Saint-Denis, une myriade de petits et grands théâtres nous attendent. Mais c'est tout à fait par hasard, un dimanche, on pénètre une cour où niche un théâtre d'art et d'essai : le Théâtre Nord-Ouest. Deux salles présentent respectivement Andromaque et  Huis clos. On opte pour Huis clos et c'est une surprise de voir les quatre personnages de la pièce de Sartre dans une interprétation remarquable du texte qui n'a pas pris un cheveu blanc. Réflexion sur la mort et la disparition physique du corps. 
Les personnages ont tous un secret qu'ils vont, au cours de la pièce, dévoiler : la raison de leur présence en enfer. Je ne me souviens pas , quand j'avais lu Huis clos, dans le début de ma vingtaine, qu'il y avait l'évocation d'une attirance lesbienne entre les deux personnages féminins. Cela devait très probablement être latent dans le texte de Sartre. Ça m'était sorti de la mémoire. On pourrait lire sous le texte l'inscription de la relation entre la belle Simone de Beauvoir qui repousse les avances assidues de la Bâtarde (alias Violette Leduc). Dans un petit espace déglingué,  qui crée une proximité physique , à la limite oppressante avec les spectateurs, comme le veut le sujet de Huis clos. Si vous êtes à Paris, allez voir la pièce et découvrir le Théâtre Nord-Ouest pour un stimulus créatif assuré. 



Huis clos de Jean-Paul Sartre (à partir du 6 mai)
Msc.: Isabelle Erhart • Avec en alternance: J. Abadie, L. Bowman, G. Cheylus, M. Corton Viñals, M. Delor, I. Erhart, C. Rochet, A. Roda, D. Vasserot, E. Veiga
http://www.billetreduc.com/94524/evt.htm





1 commentaire:

  1. Rectificatif : Huis clos étant publié en 44, c'est plutôt le premier roman de Simone de Beauvoir qu'il faudrait évoqué : l'Invitée publié en 1943 aux éditions Gallimard. Il est inspiré de l'histoire du ménage à trois constitué de Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir et Olga Kosakiewicz.

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