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Chant des créatures de Nadine Ltaif

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EN LIBRAIRIE LE 6 FÉVRIER 2024  Le 4 août 2020, une explosion inouïe dans le port de Beyrouth cause des milliers de morts et de blessé·es, détruisant toute matière vivante en un souffle. Comment se reconstruire à partir de ruines ? Que résiste-t-il dans les souterrains de la mort ? Dans Chant des créatures, la poète libano-québécoise Nadine Ltaif trouve réparation dans l’écoute de la nature et des êtres vivants qui se défendent sans voix. En hommage au poème « Cantique des créatures » de saint François d’Assise, le recueil s’adresse aux arbres et aux oiseaux comme des adelphes de l’humanité, créant un herbier où dialoguent les plantes du Liban avec les fleurs sauvages du Québec.  Une oeuvre de Pamela D. Stewart en couverture  Salon du livre de Québec 12 avril de 15h à 16h et 13 avril de 11h à 12h. Salon du livre de l’Outaouais pour une signature le 24 février de 11h-12h et le 25 février de 13h-14h. En France le livre est disponible à la librairie du Québec,  39 rue G...

Les Métamorphoses d'Ishtar traduit en arabe par Faten Faour

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Tahawulat Ishtar (Les Métamorphoses d’Ishtar) traduit en arabe par Faten Faour,  aux éditions Dar Abaad ((Beyrouth) 2023. Pour vous procurer le livre : https://www.neelwafurat.com/itempage.aspx?id=lbb397174-395244&search=books

Rien de mon errance - Recension par Élise Lepage

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Rien de mon errance, livre dans lequel Nadine Ltaif met en scène la figure d'exilés du pourtour méditerranéen, qu'il s'agisse cette fois-ci d'Ovide, de Dante, ou du " rire étouffé des enfants / avalés par des mers affamées ". Quelque part dans Montréal, " un mendiant est trouvé mort de froid ". Ses poches sont bourrées de pages froissées de manuscrits. La voix du narrateur s'emploie alors à déchiffrer cette " Ballade du mendiant ", errance à travers les pays et les âges. " Byzance n'est plus Venise s'est enrichie depuis Byzance n'était déjà plus quand Venise s'était enrichie " : derrière triomphe et décadence des empires, Nadine Ltaif se concentre sur des voix individuelles et universelles à la fois " Je suis assis sur les marches d'une petite église. / J'ai quitté mon foyer. / J'ai erré dans les villes médiévales. / J'ai pour bagages des sacs de recyclage remplis de carnets de notes / de t...

Vient de paraître en traduction arabe

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Rula a fait un choix de poèmes parmi mes recueils   parus durant les vingt dernières années aux éditions Le Noroit. Il sont extraits des Métamorphoses d'Ishtar (1987), Entre les fleuves (1991), Ce que vous ne lirez pas (2010) et Hamra comme par hasard (2014). Ils représentent les différentes étapes de sa trajectoire poétique : les relations Orient-Occident, et l'exil du point de vue d'une femme qui a quitté le Liban durant la guerre civile et qui a trouvé un espace de paix et d'espoir au Canada (Québec).  Elle a intitulé le livre « Kay tadom-el-bahr » « Pour enlacer la mer ». Merci à la charmante éditrice Hanady Shamout et les éditions Dar Abaad. Grande joie d’avoir vécu ce moment à Hamra, quartier de mon enfance à Beyrouth.  Kay tadom el bahr (Pour enlacer la mer), choix de poèmes traduit en arabe par Rula Jurdi, aux éditions Dar Abaad ((Beyrouth) 2023. Le livre est dédié à Lama Peyroles et Joëlle Arcache mes amies d’enfance. Pour vous procurer le livre : Vers...

Mïtra Vol. 6, automne 2022 , dédié en partie à Etel Adnan

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Etel Adnan nous a quittés il y a un an.  Quelques textes  et poèmes de notre sixième numéro de Mïtra voudraient lui rendre hommage. J’ai vécu dès mon enfance avec la conscience, gravée en moi, que l’exil géographique n’est qu’un cadre pour un exil plus profond et contre lequel on ne peut rien. Etel Adnan, Voyage, guerre, exil , L’échoppe, 2020 « Pour qui écrit-on ? Et qu’est-ce que la peinture ? » Ce sont les deux questions sur lesquelles Etel Adnan s’est penchée dans son oeuvre de poète, de romancière et de peintre, une oeuvre qui traverse le vingtième et les deux premières décennies du vingt-et-unième siècles. Etel a écrit dans trois langues : l’anglais, le français et l’arabe. Elle a vécu au Liban, puis à Sausalito en Californie où elle a fondé les éditions The Post-Apollo Press avec son amie la sculpteure Simone Fattal, enfin à Paris à Saint-Germain-des-Prés. Aux États-Unis, Etel a enseigné la philosophie en s’inspirant des réflexions d’un grand nombre d’artistes et d’écri...

Le monde selon l’âne EO

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  Film du grand réalisateur Jerzy Skolimowski. Tourné à l'âge de 84 ans. Arrivé au sommet de son art, le réalisateur nous offre une lecture cinglante du monde : la vie d’un âne. Tout respire dans ce film. Respire, souffre, pleure et vit. L’impuissance de l’âne face aux crimes des humains. La souffrance qu’il subit. C’est le Candide dans le conte de Voltaire. Le paysage chez Skolinowski est un personnage en soi. Il est grandiose. C’est le plus beau film que j’ai vu au Festival du nouveau cinéma. EO film par  Jerzy Skolimowski, 88 min Scénario : Ewa Piaskowska · Jerzy Skolimowski Musique : Paweł Mykietyn Avec Eo (joué par 6 ânes), Sandra Drzymalska, Tomasz Organek, Mateusz Kosciukiewicz et Isabelle Hupert.

Les Olympiades de Jacques Audiard

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La semaine dernière, nous avons vu les Olympiades de Jacques Audiard. Hejer m'informe que c’est le surnom du quartier du 13e arrondissement à Paris. Comment esquisser les relations amoureuses des jeunes d’aujourd’hui ? Ces jeunes qui ont dépassé les différences raciales. Il y est question de sexe, d’amour, de relations humaines, de jalousie. Pas de couleur de peau. Le cinéaste évoque subtilement les communautés chinoises, la communauté africaine, le quartier du 13e. Mais il ne filme pas le quartier de manière frontale. Il l’évoque, le suggère. Filmant le détail pour le tout. D’où sa poésie. Plus proche d’un Louis Malle que d’un Truffaut. Et pourtant, il rejette les comparaisons à la Nouvelle vague me dit Hejer. Les deux actrices principales sont remarquables : Noémie Merlant, brillante dans son rôle de peintre dans le film Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma, on la retrouve ici dans le rôle d’une jeune femme féministe qui vit mal sa sexualité et Lucie Zhang, émouva...