When in disgrace with fortune and men's eyes
I all alone beweep my outcast state,
And trouble deaf heaven with my bootless cries,
And look upon myself, and curse my fate
Shakespeare, Sonnet XXIX
Mon frère cadet aimait à réciter ce poème ! Et j'ai pu l'entendre souvent dans ma jeunesse. Dans le documentaire Listen to me Marlon de Stevan Riley, le visage de Marlon Brando émerge tel un fantôme shakespearien en murmurant ces vers sur un écran numérisé. Le film fait un montage des enregistrements sonores de son journal intime et des archives de ses films. Il est d'une extrême difficulté de réaliser un documentaire sur un personnage célèbre en le recréant d'une manière originale. Éclairant ses parts d'ombre et se refermant sur le mystère de son destin. On y découvre entre autres un Marlon engagé pour la cause des Noirs aux États-Unis ou pour la cause des Indiens d'Amérique. Elle n'est pas loin dans ma mémoire l'émission où Brando, habillé en vêtement amérindien, discourt sur la condition des premiers peuples des Amériques en prenant leur défense. On saura dans ce document l'origine de sa révolte.
Listen to me Marlon, de Stevan Riley, 95 min au Cinéma du Parc.
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