Art brut à l'Artothèque
Il est intéressant de voir à Montréal les œuvres d'artistes reconnus et d'artistes affublés d'une déficience mentale, rassemblés à l'Artothèque, sans explicitement les distinguer ou les catégoriser. N'est-ce pas un des aspects de l'Art brut que de fabriquer à partir de collages d'objets hétéroclites une œuvre d'art ? Une partie de l'espace de l'Artothèque est en effet consacrée aux poupées créées par Sylvie Fusade et aux poèmes d'Estelle Cambe, dont ils sont inspirés. Des questionnements naissent de ce contact entre l'art et la thérapie. L'art se poursuit-il en thérapie ou bien aide-t-il à s'en sortir ? Si la thérapie est nécessaire, oui, il y aurait un "après" et ce serait la création : une nouvelle naissance. Telle la Venue à l'écriture, trois essais écrits par Hélène Cixous, Madeleine Gagnon et Annie Leclerc à la fin des années soixante-dix. Les poupées : la Révolutionnaire , la Momie , le Tot...