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Affichage des articles du novembre, 2021

Femmes de parole, une nouvelle revue dans le paysage littéraire québécois

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  La naissance d’une nouvelle revue littéraire qui met en valeur l'écriture des femmes est un évènement à célébrer. Femmes de parole , fondée et dirigée par la poétesse Nancy R. Lange, vient de paraître. Sa mission est de rendre « visible » la voix des autrices et artistes femmes. Dans son introduction, Nancy R. Lange présente le premier numéro comme un engagement féministe pour lutter contre l’effacement du rôle de l’écriture des femmes dans l’espace de la littérature. Trois sections s’y trouvent : Une passerelle France-Québec, un hommage à Louky Bersianik et une section en mémoire aux femmes victimes de féminicide. Dans la première partie, on découvre les poèmes des autrices françaises et québécoises qui explorent dans un deuxième texte les liens qui les unissent à d’autres poétesses. Cécile Oumhani (que j’ai eu le bonheur de rencontrer lors d’un colloque à l’Unesco en juin 2008) nous parle de Brigitte Gyr. Ensuite viennent, jumelées, Brigitte Gyr/Françoise Hán, Marie-Hélèn...

Kyoto song de Colette Fellous

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Le titre évoque bien sûr le film de Marguerite Duras, India Song . Colette Fellous voyage en compagnie de sa petite fille Lisa qui a lui a demandé de l'emmener avec elle. Kyoto song est une errance, comme une porte ouverte sur le Japon et son chant venu d’un autre monde. Des souvenirs intimes viennent se greffer toujours au rythme du hasard auxquels seule la poésie peut donner un sens.  Bashô, le haïkiste est évoqué, sa vie, ses haïkus, de même que Marcel Proust.  « Je rapproche le cœur tremblant de Proust en cet instant unique et celui de Bashô quand il écrit ce haïku : On remarque d’abord / le visage des pêcheurs / puis les pavots en fleur. »   Musicalité du texte de Colette Fellous.  « Dans le chant de la cigale, rien ne dit. C’est ce que j’entends dans ce souffle si ténu, une magie des secondes et une plainte infiniment douce et cruelle. »  Le vent.  « J’essaie de saisir encore le rythme de ce vent, son irrégularité qui est la splendeur même d...