Bashô, le haïkiste est évoqué, sa vie, ses haïkus, de même que Marcel Proust.
« Je rapproche le cœur tremblant de Proust en cet instant unique et celui de Bashô quand il écrit ce haïku : On remarque d’abord / le visage des pêcheurs / puis les pavots en fleur. »
Musicalité du texte de Colette Fellous.
« Dans le chant de la cigale, rien ne dit. C’est ce que j’entends dans ce souffle si ténu, une magie des secondes et une plainte infiniment douce et cruelle. »
Le vent.
« J’essaie de saisir encore le rythme de ce vent, son irrégularité qui est la splendeur même de sa démarche. »… « Ozu a capté ce mouvement dans ses films. »
En revisitant les films d’Ozu, Colette Fellous revisite son passé en Tunisie, son enfance. « Alors j’ai pensé aux villes, aux jardins et aux êtres oubliés que voulait faire entrer Proust dans son livre, à l’Elyssa qui avait fondé Carthage et qui était le vrai nom de cette petite Lisa dont je tenais la main, des siècles et des siècles plus tard, dans les rues de Kyoto, en attendant le feu vert et ses pépiements d’oiseaux. »
Chaque morceau est une prose qui nous accompagne bien après avoir refermé le livre. On laisse monter en nous la saveur, la tristesse du départ du pays natal. Colette Fellous écrit qu’elle a choisi Kyoto comme son nouveau pays natal, parce qu’elle peut le quitter sans douleur « puisqu’elle l’a choisi. »
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